30 septembre 2008

Muchas gracias Paolo

Tout s'est réglé dans la journée. Après 4 ou 5 aller-retour chez "Paolo" j'ai pu obtenir les câbles que j'attendais à un prix raisonnable. J'en ai profité pour changer les 2. Après réflexion je pense avoir mieux compris pourquoi l'inter bâbord avait partiellement lâché alors que même si le vent soufflait grand frais nous avions seulement une grand voile avec 3 ris, ce qui est plus que raisonnable dans ces conditions. Grosso-modo je suppose qu'ayant une voile assez basse (avec les 3 ris, elle dépasse d'à peine 1m la barre de flêche) ceux sont davantage les bas haubans (6mm) et les inters (4mm) qui travaillent lorsque le mât est sous tension, plutôt que les galhaubans (8mm). Je pense que c'est arrivé au moment d'un empanage (bien que la voile ait été rammenée au centre et bordée à bloc avant la manoeuvre). On a beau essayé de faire ce genre manoeuvre dans la délicatesse, avec beaucoup de vent l'empanage reste vraiment violent. D'ailleurs je me demande s'il ne serait pas plus judicieux de faire un virement (en faisant un quasi tour complet)...
En remontant les cables j'ai lâché un peu la tension sur les inters, on verra à l'usage si c'est mieux. Je donnerai aussi sans doute un tour aux galhaubans. Pour le moteur c'est aussi réglé après avoir fait refaire un tuyau d'alimentation chez un garagiste dans la ville d'à côté. J'ai également changé la courroie qui montrait quelques signes de faiblesse (j'en avais mis une neuve il y a deux mois mais manifestement je n'avais pas serré assez fort les écrous et elle avait vite fait d'aller se frotter au moteur).
Bref, on décolle demain PM. Toujours en direction de... Gibraltar.

29 septembre 2008

Tiens, je vais me faire à manger

Moi quand j'ai faim ça vient d'un coup et il faut absolument que je mange dans le quart d'heure qui suit. Malheureusement ça m'empêche d'aller préparer un petit plat qui pourrait mijoter pendant une heure. Alors comment je m'en sors ? C'est facile: il suffit de trouver en fond de cale une bonne boite de bouletas de viande espagnol (avec 25% de plus gratos, c'est encore meilleur) et c'est parti. En général j'y ajoute ma touche perso: de la sauce piquante chinoise, un peu de sauce soja et du poivre. Evidemment ne pas oublier le petit verre de rouge qui va bien (Lidl).
Je sais... ça laisse rêveur... mais vous aussi vous pouvez le faire chez vous. Vous me remercierez un jour de vous filer toutes mes astuces. Mais ça me fait plaisir.
Pour le dessert, ça reste facile, je boulotte une bonne demi tablette de chocolat blanc Galac.

Sinon il existe aussi l'option autrement plus compliqué avec un résultat parfois aléatoire: préparez un vrai plat. Mais là, faut pas me demander. Je ne peux que vous montrer une photo de ce à quoi ça ressemble.

Almerimar

Le mouillage où nous avions trouvé refuge ne nous convenait décidément pas. Après notre arrivée mouvementée, le téléchargement de nouveaux fichiers météo nous avait indiqué une période de plusieurs jours de grand vent, force 6 à 7 avec des rafales probablement supérieures. Nous avons mis une journée à nous reposer et à réparer à nouveau ce tuyau de gasoil (Tom a trouvé un tuyau en plastique de même diamètre qui a parfaitement rempli son office de suppléant au tuyau gansé initial). Pendant cette journée, deux bateaux hollandais nous ont rejoint au mouillage. Et le surlendemain, nous les avons vu lever l'ancre.

Nous avions passé une plutôt bonne nuit malgré les bourrasques qui chahutaient Grégal en tous sens, et cela nous avait permis de reprendre des forces. Mais malgré tout, ce mouillage n'était peut-être pas le meilleur abri qu'on puisse rêver pour passer plusieurs jours. En face de nous, se dressaient des petites montagnes pelées, rappelant immanquablement le Maroc si proche. Des personnes avaient trouvé refuge ici, dans cette petite crique inaccessible par la route. Ils logeaient dans des tentes igloo et on voyait ça et là quelques panneaux solaires. Ce paysage sinistre et désolé, se dressant dans un ciel de pluie, nous a sûrement, autant que le départ des deux voiliers hollandais, donné le déclic pour mettre les voiles.

Après avoir contrôlé la météo, une petite fenêtre d'accalmie nous permettait de prendre le large et de rejoindre la ville la plus proche, Almeria.

La traversée se passa fort bien, avec simplement une grand voile tirée à trois ris, juste pour prendre le vent d'arrière. Cependant, comme un ennui n'arrive jamais seul, au milieu de notre route, Tom se rend compte que l'un des petits haubans qui soutient la barre de flêche est en train de partir en vrille, c'est le cas de le dire au vu des petits fils d'acier torsadés qui se détachent du câble. Par précaution, nous affalons la grand voile pour tirer le moins possible sur le mât, puis nous nous dirigeons au moteur vers le port de Almerimar, plus à l'ouest d'Almeria, mais fort bien pourvu en shipchandlers pour effectuer nos petites réparations.

Almerimar est l'archétype de la station balnéaire qui a poussé comme un champignon au milieu des collines désertiques, avec son port de plaisance et ses petits lotissement de constructions blanches et carrées. Mais les gars du port son rudement sympathique (ils nous ont accueilli avec beaucoup de gentillesse et ne nous ont pas laissé tant que Grégal n'était pas amarré à sa place de port) et on trouve toutes les commodités qui rendent la vie agréable : restaurants, pubs, grands supermarchés, boutiques en tous genre...

Tom a détaché le mini-hauban aujourd'hui et nous allons le faire changer par un neuf. De même, il y a en ville un garage Volvo où nous pourrons nous procurer un tuyau d'alimentation pour le moteur. Hormis ces petits soucis, on en profite pour se faire de bons petits plats (aujourd'hui : Boeuf Stoganov), abuser des douches chaudes et flaner dans les rues du port à la recherche d'un pub sympathique...

27 septembre 2008

Coup de vent, coup de sang

Dehors, le vent souffle fort et les bourrasques arrachent à chaque fois une lanscinante plainte à l'éolienne. La pluie a cessé de tomber depuis ce matin, mais elle a été remplacée par un air frais automnal qui nous contraint à redécouvrir pulls, jeans, gilets de laine et chaussettes chaudes...

Nous nous trouvons au mouillage dans une large anse quelque part entre Carthagène et Alméria sur la côte sud de l'Espagne.

Notre arrivée a été des plus héroïques.

Hier, nous avons enchaîné plus de 11 heures de navigation non-stop depuis Carthagène. Poussés en vent arrière, nous avons pu expérimenter avec succès les voiles d'avant jumelles avec tourmentin et petit génois tangonné, grand voile affalée. Pour ma part, cette journée de navigation a été une alternance de grosses siestes de plusieurs heures à l'avant sous la couette, et de périodes d'état comateux prostrée dans le cockpit, en ciré sous la pluie. Je ne sais quelle affliction m'a causé ces effets, mais le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas été très efficace comme équipière. Cela dit, la pluie parfois violente, qui ne cessait de tomber, était comme un appel à rester bien au chaud dans le lit. Mais le Capitaine a comme d'habitude assuré comme un chef, pliant les voiles quand je dormais, surveillant le cap et le vent quand je grelottais dans mon ciré, les yeux perdus dans le vague.

Le vent a forci en fin d'après-midi. Vers 17 heures, il nous restait encore 6 heures de navigation avant d'arriver au mouillage choisi. La côte dans cette partie sud de l'Espagne est très avare en ports et mouillages protecteurs. Ceci explique notamment (si ce n'est qu'avec l'échéance du 1er octobre pour arriver à Gibraltar, il nous faut avaler près de 50 milles par jour) pourquoi le mouillage à atteindre était si loin.

Finalement, à 22 heures trente, nous commençons à nous rapprocher de la côte pour entrer dans l'anse. Alors que nous avions rangé les voiles d'avant, ne laissant qu'un minuscule génois, au moment de mettre le moteur en marche... celui-ci recommence à tousser et à baisser dans les tours. Il nous avait déjà fait le coup à Ibiza et Tom, fin diagnostiqueur, avait trouvé que le problème venait du tuyau qui alimente le moteur en gazoil qui était percé en un endroit et que l'air qui s'infiltrait empêchait la bonne arrivée du carburant. Grâce à une réparation maison, le problème avait été temporairement résolu, sans pour autant changer le tuyau car aucun shipchandler ne se trouvait sur notre route. Et c'est justement ce soir, dans la nuit noire opaque où les nuages de pluie ne permettent à aucun rayon de lune de filtrer, que ce satané moteur montre à nouveau des signes de faiblesse !

C'est un peu l'angoisse, car l'anse est profilée de telle manière que nous avons le vent en plein dans le nez pour atteindre le fond de la crique, là où les fonds ne sont pas trop profonds pour mouiller, et qu'il va être relativement impossible d'y aller seulement à la voile...

Finalement, ce capricieux moteur se remet à marcher, juste assez pour nous faire avancer contre le vent. S'ensuivent alors quelques minutes interminables où nous restons les yeux rivés sur le GPS pour contrôler notre position, en priant pour que celui-ci nous communique les bonnes infos et que nous n'allions pas malencontreusement nous écraser sur un récif. Mais le GPS est un fidèle allié. Il nous indiquera finalement au mètre près le chemin à suivre.

Enfin, grâce au sang-froid impayable de l'équipage, nous parvenons à mouiller correctement. Le Capitaine mettra cependant plusieurs heures, une fois les deux ancres posées (raffales oblige), à contrôler la position de Grégal pour être sûr que le bateau était bien stable avant de pouvoir aller dormir...

25 septembre 2008

Cartagena, Spain

Nous sommes arrivés à Carthagène après 3 jours consécutifs de flotte. C'est une ville magnifique et ce soir la pluie a cessé et on peut donc enfin étendre notre linge... La météo pour les prochains jours devrait nous permettre de rejoindre Gibraltar pour le 1er ou le 2 Octobre. C'est parfait.



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23 septembre 2008

Racontez-moi encore...

« A Palma de Majorque
Tout le monde est heureux.

On mange dans la rue

Des sorbets au citron.

Des fiacres, plus jolis

Que des violoncelles,

Vous attendent au port

Pour vous mettre à l’hôtel.

Racontez-moi encore,

Palma des Baléares… »


J’avais appris ce poème de Jean Cocteau à l’école primaire, et je le sais toujours. Il a dû rester là, dans un coin de ma tête, comme une invitation au voyage, une promesse de paradis lointain, enchanteur et inaccessible. A l’époque, je pensais pour sûr qu’avec un nom pareil, l’île rêvée devait se trouver fort loin, quelque part entre Rio de Janeiro et Tahiti. Sur le livre d’école, il y avait, à côté du poème, une illustration en couleurs matérialisant une ruelle blanche pavée descendant vers la mer…
Les livres d’école peuvent faire des dégâts dans les esprits malades des jeunes adultes qui rêvassent. Ils font naître des visions qui prospèrent, bien au chaud dans un coin de la mémoire, et qui à la fin ont bon dos de passer pour de presque-réalités.

J’avais donc, pleine d’emphase, expliqué à Tom que si d’aventure nous venions à naviguer dans les eaux de Majorque, il fallait aller à Palma, que c’était un brin de coin idyllique, et que, je l’avouais, je mourrais d’envie d’y manger une glace au citron. Tom, qui considérait qu’après tout c’était bien sur notre route, n’émit aucune objection à ma proposition appuyée. Il faut dire que Porto Colom, notre première escale à Majorque, ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable. Anse sans charme, hérissée d’immeubles rectilignes et peuplée essentiellement de touristes allemands et de grosses berlines, Porto Colom appelait à de nouvelles découvertes, plus poétiques et plus intimistes. Nous décidions donc, d’un commun accord, de n’y rester pas plus d’une nuit et de filer sur Palma.

Dix heures de navigation s’ensuivent, qui au spi, qui au génois, et ce n’est qu’à la nuit tombée que les lumières de la baie de Palma, gigantesque golfe ouvert sur l’ouest, nous apparaissent. Je me crispe à la vue des silhouettes massives de buildings construits tout le long de la baie. Nous progressons vers le port. Plus nous nous rapprochons, plus la criante vérité s’impose à mes yeux incrédules : non, Palma n’est pas un pittoresque petit port de pêche où déambulent distraitement calèches et vendeurs de glaces ambulants. C’est un amas informe et obscène d’immeubles de standing et de néons clignotants, avec à leur pied un étalage de yachts et de voiliers hors classe, si grands que la longueur de leur bôme fait bien la taille de notre mât. Nous nous frayons un passage entre les coques rutilantes, dans l’espoir de nous caler tranquillement sur un quai pour la nuit. Il fait noir et le port est désert.

Soudain, un employé du port, ou plutôt, au vu de son t-shirt, de la station service du port, nous rattrape en hors-bord et nous explique, tout agité, que les bureaux sont fermés et que toutes les places sont prises, puis nous indique fiévreusement de le suivre. Il nous installe comme il peut à quai, tout au bout d’un ponton, devant la station service, ce qui ne constitue en rien une place de port digne de ce nom. Fatigués, nous ne mettons un terme à ses gesticulations inquiètes qu’en nous acquittant d’un dépôt de garantie de 50 euros, en échange d’un reçu que nous devrons adresser demain à la capitainerie.

Un peu plus tard, nous apercevons les lumières criardes d’un Burger King de l’autre côté de l’avenue principale, et Tom ne peut pas résister. Autour de nous, des immeubles, des restaurants italiens, indiens, japonais, et des pubs, beaucoup de pubs anglais. Nous remarquons d’ailleurs non sans surprise que deux personnes sur trois à Palma sont des anglais. Dans les rues, de jeunes brittons par groupes de quinze sifflent des pintes de Guinness en rigolant à pleines dents.

Voyant ma mine déconfite, Tom me propose d’aller nous promener à pied. Nous nous dirigeons vers une énorme cathédrale qui dépasse des immeubles de l’autre côté du port. Là, nous rejoignons des allées piétonnes au milieu de jardins longeant un imposant château médiéval à tourelles, puis plus loin, une vieille église à pigeonnier. Les rues se rétrécissent jusqu’à ne faire plus que deux mètres de large. En levant la tête, nous voyons des balconnières et vérandas de début de siècle qui surplombent la rue, se touchant presque d’un mur à l’autre. Le bitume fait place à de très vieux pavés tous lisses. Il y a des placettes et de vieux marronniers. Nous avons enfin trouvé le centre historique de Palma ! Seulement, autour de nous, nous n’entendons que de l’anglais. Pire : au menu des pubs, on trouve des « scrambled eggs » et des « french toasts ». Nous avons une impression de déjà vu : on dirait cette bonne vieille ville d’Oxford ! Ce n’est pas que je ne m’attendris pas devant le charme rétro des villes d’histoire anglaises, mais là, j’aurais préféré entendre parler espagnol.

Nous rentrons au port, et déjà derrière nous les vieux monuments disparaissent, noyés au milieu des constructions récentes.

Ce matin, nous nous pressons car on nous a bien fait comprendre que la « place » est à libérer à midi, sinon, il faut payer un jour de plus. La nuit nous a coûté la bagatelle de 48,58 euros, et ce n’est pas sans un sourire déconfit que nous récupérons les quelques centimes restant de notre dépôt de garantie. Nous avons ensuite dû nous hâter plus que de raison pour effectuer dans le temps imparti les lessives, le ravitaillement en eau douce et en produits frais. A midi, nous allons en dernier lieu chercher des packs d’eau minérale à la station service. Tom propose d’acheter aussi des glaces. Il choisit un Magnum et moi… un bâtonnet à l’eau goût citron !

A Palma de Majorque,
Les immeubles sont hideux.
On voit sur l’avenue

Des dizaines de camions.

Des yachts, plus massifs

Que la citadelle,

Font ronfler dans le port

Leurs gros moteurs diesel.

Racontez-moi encore, Palma des Baléares…

22 septembre 2008

Visite impromptue

21 septembre 2008

Internet sur un bateau

Pour ne pas compromettre le blog, ce billet a été volontairement effacé. Si vous souhaitez plus d'information, vous pouvez nous contacter par email.

Beware of a programmer with a screwdriver !

Je ne suis pas de ceux qui utilisent le moteur dès que le vent mollit ou que l'allure ne convient pas, c'est encore plus vrai quand on part pour un an sur un voiler. Le moteur il tourne – et je touche du bois pour qu'il continue à bien vouloir tourner - quand j'ai vraiment besoin de lui, c'est à dire pas très souvent.

Chez Navibois j'avais revu le système électrique de Grégal avec l'aide précieuse de Bestel. Il y avait principalement deux raisons à se lancer dans ce chantier. La première était de savoir ou passer quel fil et pourquoi. La seconde, de modifier le binz afin d'augmenter la capacité du parc de batterie et de brancher l'éolienne. N'étant pas électricien (je dis ça parce que de nombreuses personnes s'imaginaient qu'étant informaticien, l'électricité n'avait aucun secret pour moi. Il ne leur a pas fallu 5 minutes pour constater que ce n'est pas le cas) j'ai pris connaissance du B.A-BA d'un système électrique 12V grâce à Internet tout en essayant de me remémorer mes vagues souvenirs de physique du lyçée. Ce fut laborieux et je n'hésitais pas à tout couper ce que je ne comprenais pas, quite à devoir le rebrancher plus tard. C'est ainsi que nous sommes partis, le système électrique bien en tête, j'étais rassuré car tout semblait fonctionner. Tout ou presque...
Pour charger les batteries j'ai trois sources d'énergie: l'éolienne Rutland 913 d'Ebay avec le vieux panneau solaire 55W trouvé dans une poubelle, le chargeur de quai (au port) et l'alternateur 60 ampères du moteur. Jusqu'à il y a un mois je n'étais pas en mesure de dire combien me fournissait chacun d'entre eux. Je me fiais bêtement aux spécifications et aux 3 petites leds m'indiquant l'état de charge des batteries. Tout aurait demeuré ainsi si je n'avais pas été sans cesse en train d'optimiser le temps d'utilisation de chaque instrument, pour au bout du compte, maintenir les batteries dans un état tout juste raisonnable.
Bref ça ne pouvait pas continuer comme ça, je devais comprendre. A Ajaccio j'ai alors investi dans un petit shunt à 40€ pour mesurer le nombre d'ampères entrant et sortant, histoire d'y voir plus clair. C'est là que j'ai constaté que l'éolienne ne me donnait guère plus de 1.5 ampères avec 10 nœuds de vent (pendant le coup de vent à Mahon elle m'en donnait 15 quand même) tandis que le panneau solaire, malgré ses cellules mortes, m'en donnait 3.5 à midi solaire. Par contre l'alternateur... 0.
Et dire que pendant 1 mois et demi nous avons utilisé comme seule source d'énergie cette gentille éolienne et ce bon vieux panneau solaire... Quelle chance d'avoir eu tant de soleil et de choper toutes ces dépressions ! :)

La masse Monsieur, la masse ! Le parc de batteries de servitude n'était pas branché à la masse. C'est le bouquin que Pierre (mon cousin du Canada) m'a envoyé, qui le dit. Depuis tout va pour le mieux: les ampères ne font pas que sortir. Toujours grâce à cet excellent bouquin, j'en ai profité pour optimiser le tout et maintenant les ampères fleurissent !

Depuis, le moteur, quand je le démarre, je ne me dis plus «ptain fait chier ya pétole » mais plutôt « Trop bon ! Je vais blinder les batteries ! ».

20 septembre 2008

Cala Charraca

Une petite video pour montrer que Ibiza, c'est pas que des cotes betonnees et des night clubs ! En fait, les mouillages de la cote nord sont reellement chouettes et tranquilles (ce qui n'est pas le cas de Mallorque)...

Gregal's Route

Un apercu de notre trajet et notre position actuelle : Ibiza.


19 septembre 2008

Pêche pêche pêche !

Vous voulez voir des rigolos de la pêche ? Vous allez être servis ! (->En même temps, pêcher à Ibiza, ça fait un peu olé olé).





Après une première tentative avortée de récupération, on a quand même fini par l'avoir ce satané poisson ! (ou bien était-ce son frère ?) Par contre, on ne sais pas ce que c'est... Cette tête d'Alien me fait penser à quelque chose mais je ne suis pas sûr. Une idée ?

17 septembre 2008

50 milles au Spi, c'est bon !



4 heures plus tard c'est plus 15 mais 30 nœuds de vent qu'on avait dans le dos, j'ai rien vu venir, c'est arrivé d'un coup en 5 minutes... On a surfé pendant 30 secondes à 9 noeuds et vite tout rangé :)

16 septembre 2008

De Minorque à Majorque

Côté navigation, la journée a été à proprement parlé nulle. Avec environ 10 heures de moteur pour 1 heure de voile (ô combien fasseyantes...) je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que ça fait aussi du bien, de temps en temps, d'avancer sur une mer d'huile en entendant la musique bien rythmée, quoique un peu forte, du 20CV Volvo lancé à 2500 tours/min. Nous avons profité de l'accalmie pour décoller ce matin vers Majorque, direction Porto Colom exactement. Après la mini tornade de Mahon où 23 bateaux se sont échoués dans l'anse selon les dires de la capitainerie, nous continuons de jongler entre les dépressions qui sévissent tantôt dans le Golf du Lion, tantôt au sud des Baléares. La prochaine, cette fois-ci en provenance d'Algérie et qui pourrait bien arriver demain en début d'après midi, nous a conduit à trouver un mouillage bien abrité du vent d'Est. Si la météo dit vrai, Porto Colom semble être tout disposé à nous protéger. Je commence à prendre mes marques sur les « bons » mouillages et la confiance monte envers mon ancre soc de charue (même si la FOB reste toujours sous mon oreiller, prête à daigainner au moindre glissement). Et puis même si l'éolienne ne nous donne pas tous les watts que notre consommation éléctrique nécessite, elle a au moins la grande capacité à s'interfacer avec mon oreille (même en dormant) pour m'indiquer s'il est temps de sortir du lit pour aller jetter un coup d'oeil dehors, au cas ou la soc de charue nous aurait fait une vilaine farce. En d'autres mots, la nuit au mouillage, le nombre d'heures de sommeil est inversement proportionnel à l'energie produite par l'éolienne. C'est le prix à payer, mais on s'y fait.

15 septembre 2008

Le Grand Tétras est mort, vive le Genepi du Taillefer !

Un coup dur pour le capitaine, ce qui devait arriver arriva... Mais j'ai fait honneur à ton Genepi mon ami Joubert, en en buvant le plus souvent possible ! Je m'en vais de ce pas sortir le Genepi du Taillefer de mes calles !

12 septembre 2008

Mouillage à l'abri... mais pas des cons



Nous sommes au mouillage de la Cala Taulera, à l'entrée de la passe menant à Mahon, par 5 mètres de fond. Je ne trouve pas qu'on se rend bien compte de la force du vent qui souffle sur la vidéo, pourtant c'est bien violent. Vous voyez le cata d'environ 40 pieds sur la fin de la vidéo ? 5 minutes après avoir fini l'enregistrement, pour une raison que j'ignore encore, le skipper s'est mis en tête de démarrer son moteur pour aller faire face au vent. Bien que son beau bateau ne m'ait pas donné l'impression d'avoir chassé des fonds sableux, ce gentil monsieur tenta - en vain- de soulager son ancre en se dirigeant nez au vent à grand coup de marche avant, tout en donnant de la barre à chaque rafale qui le faisait s'en éloigner. Il se faisait bien évidemment chahuter dans tous les sens et toute action de sa part empirait la situation - qui n'avait rien de dramatique au départ rappelons le - en tirant violemment sur sa chaîne d'un côté puis de l'autre. Il manqua une première fois de couler notre annexe en la prenant entre ses deux flotteurs. Je l'ait rapproché aussi vite que possible de Grégal tout en évitant de me foutre à la flotte. Elle sera sauvée in extremis. Si seulement il avait pu en rester là... Mais non, c'est reparti de plus belle: cette fois il visa l'étrave de Grégal ! Sa nana à l'avant tenait un « parebat' volant » (parebattage que l'on tient à la main et que l'on place au bon endroit pour protéger le bateau pendant une manoeuvre d'ammarage) destiné, vous vous en doutez, à ammortir le choc qu'une masse de 10/12 tonnes lancée à 3 noeuds sur un petit balcon en inox peut provoquer... Bravo monsieur, vous avez réussi à le tordre notre vieux balcon et en plus à décoller très légerement le rail de fargue sur la zone ayant reçu l'impact. Après cette belle démonstration de force face aux éléments il se résigna à laisser son ancre jouer le rôle protecteur qui lui est conféré. De notre côté les dégats sont minimes mais ça ne fait jamais plaisir de se faire rentrer dedans - qui plus est sous la flotte, en slip, avec des rafales ne cherchant qu'a vous pousser par dessus bord - surtout quand on constate que ces braves gens sont aucunement venus nous demander s'ils y avaient des dégats et que, ni vu ni connu, ils ont levé l'ancre quelques heures plus tard, quand le vent avait suffisement molli pour pouvoir décoller.

De cette expérience, j'en tire plusieurs leçons que chacun entendra comme il le veut:

La première, l'ayant constater à maintes reprises, c'est qu'un petit souci peut très rapidement se transfomer en catastrophe sous l'effet d'un stress incontrollé. C'est bien de se forcer à raisonner dans le calme, même si la situation ne l'est pas et qu'elle aurait plutôt tendance à faire réagir dans l'instant avec, en définitive, une mauvaise décision. Je sauve la peau de mon bateau par n'importe quel moyen ! N'importe quel moyen sera le pire de tous.

La deuxième c'est qu'il ne faut pas s'attendre a un retour lorsque ce genre d'incident survient. Tant mieux si le responsable se présente mais si ce n'est pas le cas alors nous ferons la démarche nous même, et le plus tôt possible.

La troisième c'est qu'il est préférable d'éviter les mouillages surpeuplés lorsque le vent souffle, ou soufflera. Car mathématiquement, la probabilité de se faire rentrer dedans est plus élevée lorsque le nombre de bateaux croît.

La quatrième et dernière leçon que j'en tire c'est que lorsqu'on a pas le choix et que le lieu empêche de prendre ses distances, alors il vaut mieux être près d'un voilier de voyage que d'un bateau de vacances (un bateau brillant qui a généralement moins de 10 ans, souvent sans éolienne ni panneau solaire). Le voilier de voyage battant pavillon étranger au pays sur lequel on se trouve étant souvent le plus adéquat.

10 septembre 2008

Port Mahon

Juste un petit aperçu de Mahon qui est une ville ravissante avec ses petites ruelles pavées, ses côtes escarpées avec vue sur le port, ses maisonnettes blanches et ses marchés...

9 septembre 2008

Traversée Sardaigne - Baléares

42 heures pour rejoindre Mahon au petit matin. Nous avons parcouru environ 230 nm principalement au grand largue avec un vent d'Est oscillant entre 10 et 25 noeuds (super pratique l'anémomètre manuel acheté 3 jours auparavant à Propriano) sur une mer agitée à forte. Avant la tombée de la nuit j'ai l'habitude de prendre un 2ème ris préventif et de rentrer un peu de génois, ça limite le risque d'avoir à manoeuvrer pendant nos quarts si jamais le vent venait à fraichir et en plus ça facilite la vie du pilote automatique. La bateau roule assez et c'est un peu fatiguant, surtout quand je lance un café qui finit renversé dans un coin bien sûr inaccessible, derrière les casserolles entassées. Aude a la santé et son mal de mer sait se faire discret, c'est une excellente nouvelle. La deuxième nuit est plus dure avec un vent virant E-SE nous obligeant à tenir une allure de petit largue. Plusieurs vagues ne manquent pas de finir leur route dans le cockpit, sous nos fesses désormais protégées par Guy Coten. Les quarts paraissent plus longs que la nuit précédente et la fatigue se ressent dans nos mouvements: nous renonçons a essayé de tenir l'équilibre debout sans s'ammarer fermement aux winchs. La visibilité est mauvaise et c'est sur le coup de 5h du matin que je distingue un léger halo de lumière orange en direction du cap nous menant à Minorque. A 6h30 il fait encore nuit et je m'engage dans la longue passe du port de Mahon. A 8h00 nous sommes heureux de trouver un corp mort de libre face au port. De bonnes crêpes, et au lit !

8 septembre 2008

Ma première nav’ de nuit en solo

Je suis allée me coucher à 22 heures, et Tom a pris le premier quart. J’ai un peu de mal à m’endormir car mon cycle de sommeil n’est pas encore rôdé. Tom vient me réveiller à minuit et demi. Nous avons choisi de faire des quarts de deux heures en moyenne, sachant que le changement de quart prend une bonne vingtaine de minutes, le temps de se réveiller et de se transmettre les infos. Une fois Tom couché, je m’installe dans le cockpit. L’avantage pour moi, c’est que quand je prends mon quart, les voiles sont déjà bien réglées ! Le vent a faibli un peu, mais la navigation est agréable. Je suis harnachée dans ma salopette de quart, mon coupe-vent et mon ciré par-dessus, le tout coincé par le gilet de sauvetage et la banane de quart. La lune éclaire ma première heure de veille puis va se coucher elle aussi. Il fait ensuite nuit noire mais les étoiles m’apparaissent alors avec plus d’intensité.
Au changement de quart, Tom m’a fait réviser l’observation des lumières au loin : dès que l’on perçoit un point lumineux à l’horizon, il faut tenter de déceler la couleur des feux de position du navire. Le feu vert désigne le côté tribord, le rouge, le côté bâbord, et le feux blanc, les feux arrières. La couleur des feux est fondamentale car elle permet de savoir dans quelle direction le navire observé se déplace. Exemple : si je vois à ma droite un navire arborant une lumière rouge, c’est que je vois son côté bâbord, donc que le navire en question se déplace dans le même sens que moi. Il faut alors être particulièrement vigilant. Cela peut signifier que sa route peut éventuellement croiser la nôtre. C’est ici qu’intervient notre arme fatale : le radar. Dès que j’aperçois une lumière, je descends près de la table à carte et allume le radar. Nous ne le laissons pas allumé en permanence car c’est un très gros consommateur d’énergie. Je choisis un scan à 6 milles. S’affichent alors sur l’écran des cercles concentriques, chacun espacé de 2 milles, avec au centre un point noir : Grégal. Les navires qui croisent au large sont matérialisés par des points noirs sur l’écran. En fonction de leur position au niveau des cercles concentriques, on peut évaluer leur distance. Nous disposons aussi, pour plus de précision, d’une petite molette tactile nous permettant de déplacer un curseur sur le point noir, et le radar nous donne instantanément la distance exacte. En mer, les cargos et autres ferries avancent à une bonne moyenne de 25 nœuds (25 milles par heure). Ce qui signifie que si j’aperçois une lumière à 6 milles, dans un quart d’heure, le navire est sur moi. Je vérifie donc scrupuleusement toutes les 5 minutes sur le radar pour vérifier le cap du navire, et s’il va croiser Grégal au large ou non. Tous les navires aperçus pendant mon quart ont dépassé notre bateau à 2 ou 3 milles, ce qui constitue une bonne distance de sécurité.

A deux heures et demie du matin, Tom me remplace. Je lui explique ce que j’ai observé. Il est content de voir que j’ai pigé le truc, et est de plus rassuré par mon absence de mal de mer. Il faut dire que la mer n’est pas trop agitée. Je file me coucher sur la banquette du carré. A cinq heures et quart, il me réveille. Je lui fais remarquer que les deux heures sont largement dépassées, mais au moins, j’ai fort bien dormi ! Installée dans le cockpit, j’attache notre petite lampe à pétrole à la filière près de moi pour pouvoir bouquiner un peu. Toutes les 5 minutes, je relève la tête et fais un tour d’horizon pour guetter les lumières éventuelles. Rien à signaler. Le vent faiblit et je dois parfois modifier le cap de quelques degrés pour mieux gonfler les voiles. Toutes les heures, je vais vérifier sur l’ordinateur notre route, grâce à notre logiciel Maxsea qui enregistre automatiquement notre cap et les milles parcourus. Vers 6 heures, une lumière mauve apparaît le long de la ligne d’horizon. Le jour se lève. Je suis heureuse de pouvoir assister au spectacle, mais constate que c’est finalement un processus relativement long. Vers 6 heures trente, la lumière mauve s’est élevée au dessus de la ligne d’horizon, elle est complétée par un halo blanchâtre, on commence à y voir distinctement. J’éteins ma lampe à pétrole, ainsi que les lumières des compas (les « boussoles » qui se trouvent dans le cockpit). Le soleil n’apparaîtra qu’à 7 heures et quart ! C’est l’heure à laquelle je vais chercher Tom. Il reste environ 90 milles avant d’arriver, ce qui porte notre heure d’arrivée à Minorque à 5 heures du matin demain matin. Je suis somme toute ravie de cette première nuit où j’ai veillé pour la première fois en solo.

Quittant Asinara

Nous avons quitté Asinara vers 14 heures. Nous sommes encore sous le choc car notre petite Baïa n’a pas survécu à sa maladie… Nous essayons de nous concentrer sur la navigation pour ne pas broyer du noir. La météo nous offre une fenêtre de vent d’est- nord-est qui devrait nous pousser vers les Baléares. Le temps de reprendre un fichier météo sur trois jours grâce à l’Iridium couplé au logiciel Ugrib, nous voilà en route. Le paysage autour de la pointe ouest de la Sardaigne, sous l’île d’Asinara, est réellement magnifique. On y trouve des petites falaises plongeant dans la mer, avec sur leur flanc des vertes prairies où paissent des bovins, et des amas rocheux. Ce petit air d’Ecosse est uniquement contrarié par l’eau turquoise du lagon, qui s’étire sur 300 mètres à une profondeur inférieure à 3 mètres sur fond de sable clair, d’où la transparence de l’eau. La pointe ouest de la Sardaigne forme une baie en arc de cercle, ouverte sur l’est, et pour en sortir, il faut emprunter un passage étroit, à fonds peu profonds, dit « Passage de Fornelli ». Aidés par un guide de navigation qui nous fournit les alignements (le principe : aligner le cap du bateau sur un point du paysage : tourelle, balise…, pour suivre une route qui passe là où les fonds sont les plus favorables) nous sortons de la passe sans problème. Dehors, la mer est houleuse et le vent forcit un peu. Nous suivons un cap légèrement nord-est pour pouvoir naviguer sur une allure dite « de grand largue » (NB : en navigation, une « allure » ne concerne pas la vitesse, mais désigne l’angle que fait l’axe du bateau avec le vent). En navigant par « vent de travers », on reçoit littéralement le vent perpendiculairement au bateau, ce qui est relativement aisé à tenir et confortable. Quand on avance face au vent, on parle d’allure « de près ». Lorsque l’on avance avec le vent derrière nous, poussés donc par le vent, on parle d’une allure de « vent arrière ». C’est une allure délicate qui nécessite de maîtriser les techniques du Spi ou des voiles « en ciseaux ». Le « grand largue se situe entre le vent arrière et le vent de travers.

Il fait assez frais et nous sommes régulièrement arrosés par de petites vagues soulevées à l’étrave du bateau. Nous continuons ainsi sur une trentaine de milles. Lorsque le soir arrive, nous constatons que nous sommes remontés un peu trop par rapport à notre destination, l’île de Minorque, et qu’il va falloir prendre un cap plus au sud, toujours au grand largue, mais en prenant le vent cette fois du côté tribord du bateau (on dit « tribord amures »). En parallèle, j’ai préparé nos affaires pour la nuit qui arrive : pulls en laine, cirés, pantalons de cirés, gilets de sauvetage, lampe frontale étanche, et les « bananes de quart », des bananes rouges étanches qui contiennent des lampes flash dont le clignotement est visible à plus de 1 mille et une « mini-trump », sorte de gros sifflet sonore.

7 septembre 2008

Une journée de navigation

Aujourd'hui nous avons abbatu environ 60 milles en moins de 10 heures. A 7h15 l'ancre est levée et nous quittons le mouillage particulierement mal choisi la veille (la houle d'Ouest m'empechant de dormir sur mes deux oreilles). A 7h30 le spi le plus léger est envoyé sur une jolie brise d'Ouest, nous obligeant à tirer plus au Sud que prévu. Peu importe, nous sommes à quelques milles au nord de la pointe de Senetosa, les voiles sont maintenant bien réglées et nous prendrons bien du plaisir plus tard dans la journée en tenant l'allure préférée de Grégal: un près bon plein propulsé par son grand génois. Le vent désormais Nord Ouest monte sur le coup des 11h. On lance alors le génois en entier, fini le surf à 6 noeuds sur la houle d'Ouest, le cap est redressé sur la pointe Ouest de la Sardaigne. Vent de travers ça avance plutôt bien et le bateau gîte modérement. Mon pote le pilote automatique est resté fidèle au poste depuis le départ, il donne vaillament de la barre, même sous le spi de ce matin. Aude part faire une petite sièste et moi je m'attele à perfectionner mon système de barre ammarée. A 20 milles de notre destination le vent fraichit à 25 noeuds en moyenne et les premières risées viennent à bout de mon pote. Une fois passé le cap d'Asinara la mer est presque belle, brisée par la terre, tandis que le vent lui continue de monter. C'est grisant, surtoilé, Grégal fonce comme une flèche, transperçant les quelques vagues qui viennent à peine de se former. Ca lof dure mais c'est sensationnel et je n'ai pas particulierement envie de prendre un 2ème ris bien que tenir la barre d'une seule main devienne impossible. Tous mes sens sont en éveil pour conserver une longueur d'avance sur les risées souhaitant nous ammener nez au vent. 17h, l'ancre est jetée sur les fonds sableux de la passe de Pelosa, face aux Yacht Club d'Ancora. Aude a fait chauffer un chocolat chaud, je suis le plus heureux.

5 septembre 2008

La deuxième vie du pilote

Propriano en ce début septembre somnole tranquillement sous le soleil, lovée dans son écrin de montagnes et de longues plages de sable désertes. Je me dis que début septembre, c'est décidément la bonne saison pour venir en Corse. Nous avons optimisé notre temps comme nous en avons maintenant l'habitude entre avitaillement, remplissage de réservoirs d'eau, grandes lessives (soit dit en passant, la seule laverie automatique de Propriano n'a que 3 machines qui marchent, enfin, qui ne marchent pas, car notre lessive n'a pas été réellement lavée et on a dû tout essorer à la main). Tom est passé au shipchandler Accastillage Diffusion récupérer la pièce commandée. Elle nous attendait sagement, et, oh surprise, Raymarine nous avaient gratifié de 4 pignons neufs supplémentaires ! La réparation aura pris, allez, disons dix minutes. Et hop ! Nous voilà avec un pilote flambant neuf pour moins de 15 euros (frais de port compris :). Demain, nous mettrons le cap vers le nord ouest de la Sardaigne, Asinara, avant de tracer sur les Baléares, car il semble qu'une fenêtre météo avec vent d'est-nord-est pourra nous pousser au portant tout le long. En attendant, nous venons de passer deux bonnes heures au cyber de Propriano, superbement climatisé, pour ces petites mises à jour. Et c'est avec autant de bonheur qu'on poste les messages que l'on peut lire vos nombreux commentaires. Merci, et nous aussi on essayera de continuer à tenir une certaine régularité dans les news...

3 septembre 2008

Vers Propriano J2

Allez, après l'effort, le réconfort... Nous avons passé la nuit hier au mouillage près de Figari, juste le temps de dormir avant de reprendre la route vers Propriano à un rythme beaucoup, beaucoup moins soutenu...





2 septembre 2008

Bout au vent

Nous avons laissé Elvire et Nico à Palau et comme à chaque fois les au-revoir ne sont pas faciles ! Nous faisons route vers Propriano. Le vent ne nous aide pas, qui souffle force 4-5 de secteur nord-ouest, nous obligeant à tirer des bords au près. Mais notre fier Grégal s’en sort plutôt bien, comme en démontre cette petite vidéo…

1 septembre 2008

SAV et Spi

Enfin, nous avons pu joindre le service après-vente (SAV) de Raymarine, qui nous a confirmé que la pièce que nous avons cassée se commande, coûte moins de 10 euros, et est disponible en stock ! Miracle. Nous sommes rassurés. Un petit coup de fil à Accastillage Diffusion de Propriano pour commander la pièce, qui devrait arriver jeudi ou vendredi, et le tour est joué ! Seulement, il nous faut retourner en Corse, mais c’est somme toute un moindre mal. Au vu de ce nouveau programme, nous devrons déposer Elvire et Nico à Palau, où ils ont laissé leur voiture, puisque nous ne pouvons poursuivre avec eux la visite de la Sardaigne.














Nous retournons donc de Santa Teresa di Gallura à Palau, bien au portant, ce qui nous permet pour la première fois de sortir seuls le spi : une totale réussite ! J’en profite pour tenter de comprendre le processus qui est moins compliqué que prévu. Autre détail : Tom a customisé le pilote, grâce à une réparation de fortune faite de scotch duck tape et d’attelles en bois. Certes, le résultat peu surprendre, mais il faut avouer que ça marche ! Le soir, petit resto avec pizzas, raviolis et salade de poulpe pour profiter encore un peu des saveurs italiennes.