24 mars 2008

Du lof à l'eau... il n'y a qu'un pas (Glénans 3/3)

Finalement, il y a une vraie raison qui me fait dire que les Glénans, il ne faut pas hésiter à y aller. Mais quand je dis y aller, c'est qu'il faut au moins tenter l'aventure pendant une semaine. J'étais un peu frileuse lors de mon inscription, alors je me suis lancée sur un stage de 3 jours... Erreur ! "Le minimum pour débuter, c'est une semaine" : voilà ce que nous ont précisé nos moniteurs dès le premier jour. Et bien c'est vrai. Et honnêtement, vu le coût des quelques jours supplémentaires, il ne faut pas réfléchir plus longtemps.
Pendant ce weekend prolongé d'initiation, nos deux encadrants ont fait ce qu'ils ont pu pour nous brosser un tableau le plus complet possible d'une approche de la voile, en passant par les différentes étapes du virement de bord jusqu'aux manoeuvres de port. Nous avons même survolé les pépites que contient le Bloc Marine (Nb : même si c'est là une institution du monde des gens de mer, je n'en n'avais absolument jamais entendu parlé, moi, du Bloc Marine). Pour eux je comprends la difficulté de construire un programme pédagogique un tant soit peu progressif, car si on a bien le temps de tout aborder, il va de soi que rien ne peut être approfondi, et le saupoudrage, quand on enseigne, on se doute que ça laisse un goût d'inachevé dans la bouche.
Et puis, quand il s'agit de partir naviguer, on ne peut pas prévoir des mois à l'avance le temps qu'il va faire. Notre petite promo en a fait l'expérience, avec ce lundi de Pâques gratifié d'un vent force 8 à 9. Raison de plus pour prolonger le séjour !
Effectivement nous avons été bien décoiffés hier. La stratégie a donc été la suivante : lundi, lever 6 heures, pour être sur l'eau à 7 heures et avoir peut-être la chance de pouvoir sortir sur l'étang avant que le vent ne se lève. La stratégie s'est avérée payante, car hormis les petites difficultés de réveil aux aurores (je vous passe les détails de notre cher colocataire de dortoir qui cette nuit encore nous a bien empêchés de dormir), nous avons pu aller tirer quelques bords. Nous avons même tenté quelques empannages, deux au demeurant, qui se sont avérés être des plus périlleux. Au fur et à mesure que le vent forcissait, les virements de bords devenaient d'ailleurs tout aussi approximatifs. Pour ne pas tenter le diable plus avant, Serge a ramené notre petite troupe au bercail. Enfin, nous nous sommes ramenés tous seuls, mais entre l'une qui s'était pris un coup de drisse sur le nez, l'autre qui avait manqué de passer à la flotte dans le feu de l'action d'un virement de bord, on n'était pas très fiers. C'est aujourd'hui que j'ai pu visualiser ce que signifiait : "partir au lof". L'après-midi de ce dernier jour a donc été un peu écourté, mais à ma grande surprise je n'ai aujourd'hui qu'une hâte : revenir ! La prochaine session pour moi c'est en mai. L'occasion de partir en embarqué...

23 mars 2008

Ecole de voile, école de vie (Glénans 2/3)

Le "Guide du stagiaire" que j'ai reçu précisait notamment un point : "Les Glénans attachent autant d’attention à la formation nautique qu’à l’apprentissage de la vie collective sur mer et sur terre. Les stagiaires et les moniteurs participent à l’élaboration des programmes de navigation et à la vie commune sur la base. A tour de rôle, ils partagent les tâches de la vie quotidienne au sein des bordées (Ndlr : bordées de cuisine, de vaisselle, de ménage...) coordonnées par les maîtresses de maison et les maîtres de logis. Aux Glénans, l’accent est mis sur le développement de l’autonomie et la prise de responsabilité, l’entraide et le partage". Je ne sais pas pourquoi, je me suis tout de suite imaginé un gîte de haute montagne, avec un groupe de marcheurs jovials, en train de cuisiner leur popote autour du fourneau, et traverser la salle à manger en tatanes et caleçon, la serviette sur l'épaule pour aller à la douche, dans une ambiance moitié scout, moitié Bronzés...
Pour autant, les fameuses "bordées" se sont mises en place au sein de notre groupe très naturellement. Le premier midi, deux collègues venus du Cantal se sont collés à la cuisine. Les menus, équilibrés, étaient affichés sur le frigo. Moi j'ai participé à la vaisselle. Sur notre groupe de 7, nous n'étions que deux à venir des environs. Pour le reste, c'était Ardèche, centre de la France ou régions de l'est. Les Glénans, fidèles à leur réputation, rayonnent décidément dans toute la France.
Malheureusement, l'esprit collectif peut avoir ses inconvénients. Ainsi, dans le dortoir où je me trouvais, tout le monde a dû subir les ronflements incroyables d'un monsieur qui participait à un autre stage de niveau confirmé dit "Sensations fortes". N'empêche, les sensations fortes, elles ont surtout été pour tout le reste du dortoir. Les ronflements d'au moins 80 décibels (= démarrage de moto) s'élevaient en faisant trembler les murs. Pour avoir vécu des ambiances de dortoir, je n'avais absolument jamais entendu ça. A la limite du ronflement humain. Le lendemain, la sieste de milieu d'après-midi s'est naturellement imposée.
Malgré tout je crois que ce qui m'a le plus impressionnée, pendant ce stage, c'est l'engagement de nos moniteurs. En effet, Frédéric et Serge sont tous les deux bénévoles, comme le sont tous les moniteurs qui interviennent aux Glénans. Je peux vous dire que quand vous apprenez ça, vous êtes sciés. Il est donc des personnes qui viennent de leur plein gré enseigner la voile en ce weekend de Pâques gris, froid et venté, et prendre sur leurs congés le temps nécessaire pour vous transmettre, ne serait-ce qu'en germe, une partie de leur passion.
De fait, ça marche réellement. "La passion en partage", disent les affiches sur les murs de la salle à manger. J'en profite pour saluer ici la gentillesse, la pédagogie, la patience, l'humour, la convivialité, le souci de clarté et la qualité des enseignements techniques et théoriques des intervenants. Aux Glénans, association Loi 1901 reconnue d'utilité publique, on peut aussi venir proposer son aide quelques jours par an, pour caréner les bateaux, entretenir les extérieurs..., et capitaliser en retour des jours gratuits de formation. Plusieurs jeunes se sont ainsi financé leur monitorat en devenant bénévoles. Ce fonctionnement, généreux, à double sens, me semble à mille lieux de notre monde libéral régit par le marché et l'individualisme. Cela fait plaisir de voir que cela marche encore quelque part, la solidarité et l'échange.
Pour notre deuxième jour de formation, nous n'avons pas vraiment de chance côté météo. Le vent s'est levé et nous avons à subir un bon force 7-8, fraichissant 9 en fin d'après-midi avec des rafales à 10. Du coup, nous ne sortons que le matin et un peu en début d'après-midi. C'est le baptème du feu. Les virements de bord se font plus périlleux. Il n'empêche, avec mes deux coéquipiers, nous commençons à être au point. Nous occupons chacun les 3 postes du 5.70 : la barre, la grand voile, et la voile d'avant, sous l'œil bienveillant soit de Serge, soit de Fred. Avant chaque virement, notre barreur cherche le près, puis nous crie : "Parés à virer ?". Nous de répondre en choeur : "Parés !", et lui d'enchaîner "On vire !". Alors là hop, lui pousse sa barre au maximum, l'équipier de GV borde à fond, de même que celui de voile d'avant, et quand la bôme est passée de l'autre côté, le barreur remet sa barre droite, la GV se choque, mais pas trop, pour garder un près serré, de même que la voile d'avant. Tout ça si possible dans la vitesse, la précision et le calme. Le problème est que les 5.70 sont tout de même petits, pour 4 personnes, et à chaque fois que l'on change de côté le barreur menace de tomber à l'eau et l'équipier de GV de se cogner à la bôme. Serge en particulier a développé à ce sujet d'excellents réflexes pour rattraper par la culotte les barreurs en perdition... J'aime beaucoup ce travail d'équipe qui nous pousse à chaque fois à nous améliorer dans la manœuvre. Nous ne nous lassons pas. C'est grisant.
Le soir est l'occasion de partager des huîtres fraîches de l'étang de Thau et des moules marinières cuisinées par un coéquipier cordon bleu. On échange les anecdotes de vie autour d'un vin blanc frais. Les Glénans sont décidément un formidable espace de convivialité.

22 mars 2008

Les cifelles des Glénans (Glénans 1/3)

Ce weekend a eu lieu mon premier baptême de voile aux Glénans. Lorsque je parlais à mes collègues de bureau de ce stage de voile de 3 jours, j'avais coutume de dire : "Vous voyez, les Glénans sont à la voile ce que l'école des guides de Chamonix est à l'alpinisme". De suite, ça dressait le tableau. Sauf que le jour J, je n'étais pas si fière. Et si les Glénans, quid d'école renommée, n'étaient qu'une infâme machine destinée à torturer les futurs skippers par des journées harassantes de voile avec juste assez de répit pour reprendre son souffle toutes les trois heures et affronter la houle et les embruns, sous les vociférations d'un moniteur hystérique ?
Ma volonté de me former aux Glénans était pourtant apparue comme une évidence, car je n'entendais pas débuter notre voyage sans aucune notion de voile, laissant à Tom toute la responsabilité d'assurer l'intégralité de ma formation, qui plus est avec le sourire et la patience requise. J'avais donc rassemblé, les semaines précédent l'évènement, tout l'équipement listé dans le "Guide du stagiaire des Glénans", bien précautionneusement : les bottes de bateau, les gants de mer, les lunettes de soleil, les vêtements de rechange, la crème solaire, la lampe de poche, le sac de couchage, la-salopette-de-voile-de-chez-Décathlon-à-39,90-euros-qui-fera-bien-l'affaire, et surtout : le magnifique pull marin tout neuf Saint James en pur laine débusqué sur ebay. J'avais donc ficelé mon paquetage et me tenais fin prête en ce samedi 22 mars, début de 3 jours de stage d'initiation, dit stage "Azur".
Les Glénans ne se trouvent pas exclusivement en Bretagne. Ils ont en effet ouvert plusieurs écoles depuis les années 50, dont une en Corse, une en Martinique, ou encore une en Croatie, et une sur la Méditerranée, à savoir, au bord de l'étang de Thau. C'est donc Tom qui m'a déposée ce matin, avec 3/4 d'heures de retard car j'étais si stressée que j'avais oublié de regarder le plan du "Guide du stagiaire" pour se rendre sur les lieux, et que nous avons raté l'entrée. J'étais furieuse car je pensais que tout mon groupe serait déjà parti, et que je me retrouverais punie à attendre sur un banc leur retour à midi.
Le bâtiment du centre des Glénans de Marseillan, sur l'Etang de Thau, s'appelle le site des Onglous. C'est un superbe bâtiment du 17 ème siècle, "dernier relais de halage du Canal du Midi", et classé monument historique. Dans son jus de vieilles pierres, vieux figuiers et glycines courant le long des murs, il est absolument superbe. Il n'empêche, ce vénérable bâtiment se situe pile à l'opposé du parking du site des Onglous, et entre les deux, coule le Canal du Midi (le bâtiment est en fait coincé sur une fine bande de terre entre l'étang de Thau et le Canal). Avec Tom, nous sommes restés quelques instants plantés là, à nous demander comment rejoindre l'autre rive. C'est alors que deux jeunes hommes habitués des lieux m'ont proposé de traverser. En effet, en regardant un peu mieux on pouvait voir, le long du canal côté parking, deux vieilles barques avec une unique rame à l'arrière, destinées à être manœuvrées scientifiquement par un savant jeu de poignet, en vue d'atteindre l'autre rive.
Sur place, c'est alors une vaste circulation de personnes en cirés, qui tantôt boivent un coup sur les tables de pique-nique du jardin, soit assistent en petit comité à un cours théorique avec schéma sur tableau, soit discutent autour d'une bière. J'ai mis un petit moment à trouver lequel pouvait bien être mon groupe. J'ai fini par trouver, à force de questionner tout le monde, avec mon sac à dos et mon duvet dans les mains. Le moniteur qui m'a accueillie m'a conseillé de déposer mes affaires dans le dortoir.
Le reste de la matinée s'est déroulé en une première sortie en mer tous ensemble sur un grand ketch, l'Echo 90, où les 7 stagiaires dont moi-même avons fait la connaissance de Frédéric et Serge, nos deux moniteurs pour le séjour. Nous en avons aussi profité pour essayer d'emmagasiner un maximum de termes techniques sur l'équipement d'un voilier : pare-battages, drisses, haubans, grand voile, tourmentin, et... les fameuses autres "cifelles". En effet Serge, moniteur depuis plusieurs années, nous a bien sûr précisé que sur un bateau, il ne faut pas dire "corde". Ça porte malheur. Serge ne dit pas "bout", comme je l'ai souvent entendu. Il dit "cifelle". Pendant 48 heures, je fus persuadée que ce mot était inscrit au dictionnaire...
L'après-midi, ragaillardis par l'air frais de l'étang de Thau (c'est là que je n'ai pas regretté le bonnet, le pull Saint James et les 3 sous-couches de sous-pulls, en plus du ciré parce qu'il faisait réellement froid sur l'eau), nous avons commencé notre initiation par groupes de 3 et de 4, sur des petits voiliers d'apprentissage, les "5.70". Au programme : apprendre à gréer, et tenter nos premiers virements de bord. Rien de bien fatigant, me direz-vous. Il n'empêche, le soir, on était cuits. A 21h30, il ne restait plus grand monde debout.

16 mars 2008

Gel coat sur cockpit

Après trois weekends consécutifs de lutte contre le vieux revêtement de sol du cockpit, nous voilà prêts à appliquer une belle couche de gel coat à la spatule...
C'est le premier chantier auquel nous nous étions attelés, pensant que le tout serait expédié en une demi-journée. Que d'ambition ! Il en a fallu, de l'énergie, de la hargne même, pour venir à bout de cette sorte de vieux linoléum nid d'abeille qui avait fusionné, avec le temps, avec la couche de gelcoat en dessous. Un vrai travail de forçat. Au début, on avait commencé à enlever les pans de sol qui se déchiraient d'eux-mêmes, rongés par le sel et le soleil. Facile. Puis au fur et à mesure que l'on se rapprochait du centre, il a fallu sortir les spatules. Puis carrément, les ciseaux à bois et les marteaux. Les voisins nous entendaient, tels deux sculpteurs acharnés, frappant sur nos marteaux pour dégager moins de 30 cm² à l'heure... Aujourd'hui on peut enfin passer une première couche de gel coat. On l'applique à la spatule, avec un dosage "au nez" du catalyseur. Guillaume nous avait préconisé "environ 2%, pour permettre un séchage plus ou moins rapide". Bon. On verra bien ce que ça va donner.
Ici un aperçu du "avant-après".

15 mars 2008

Pourquoi partir ? (2/2)

Nous souhaitons partir en bateau pendant un an, parce que :
- Nous sommes encore jeunes, en forme, et on s'aime
- Ce n'est que lorsque l'on revient que l'on prend conscience de ce que l'on a laissé
- Ce sera l'occasion d'apprendre à pêcher pour de vrai
- La perspective de rencontrer plein de gens différents dans plein de pays nous enchante
- On découvrira autant de paysages qu'on pourrait le faire en un demi-siècle de voyages
- Nous voulons faire le pari de ne pas nous perdre dans un mode de vie désenchanté centré sur le travail utilitaire en prônant un usage poétique du temps et de l'espace
- Notre petit équipage binômique reviendra bien rôdé à la navigation
- Quand on croisera des gens avec un radar sur le mât et du linge qui sèche sur les filières, ils nous feront un signe jovial de la main (et inversement)
- Une année sabbatique, c'est avoir le temps et l'occasion de se poser des questions sur sa vie, et de progresser dans l'introspection et l'amélioration de soi
- Nous voulons tenter de nous extraire, au moins temporairement, d'un genre de vie que chacun reproduit, au quotidien, de manière inconsciente : fac, couple, boulot, enfants, retraite.
- J'ai envie de voir ce que l'on ressent lorsque, le nez au vent à la proue de son bateau, on aperçoit sur l'horizon se profiler les contours d'une terre inconnue, dans l'esprit des grands découvreurs du 17e siècle
- Le bateau, c'est la liberté, et être libre est un sentiment trop rare dans la vie pour le laisser filer sans l'avoir un peu retenu dans nos mains...

13 mars 2008

Demande de disponibilité : black-out ou omertà ?

"Bonjour,

Pourriez-vous m'adresser par courrier interne une copie de ma demande de disponibilité signée de ma hiérarchie et mon DGA avec l'avis favorable ?
Vous remerciant par avance."

...

"Bonjour,
Je vous ai envoyé ce message le 7 mars dernier. Est-il possible d'obtenir une suite favorable à ma requête ?
Vous remerciant."

J'ai de plus en plus de mal à savoir où en est ma demande. Je pressens que quelque chose de pas très réjouissant est en train de se tramer. J'ai de plus énormément de mal à connaître quelle est la circulation du dossier administratif. Le circuit officiel est censé être le suivant : 1) Dépôt de demande par courrier par l'agent -> 2) Visa et avis de la hiérarchie directe (Chef de Service, Direction) -> 3) Visa et avis du Directeur Général Adjoint -> 4) Transit par les Ressources Humaines : constitution du dossier -> 5) Passage en Commission Administrative Paritaire -> 6) Avis final du Directeur Général des Services et signature de l'arrêté plaçant le fonctionnaire en disponibilité.
Il semblerait qu'à l'heure actuelle, mon dossier est quelque part bloqué entre le point 3 et le point 4. Je ne m'inquièterais pas outre mesure, étant donné que mon interlocutrice aux RH m'avait précisé qu'il fallait environ 2 mois, si chacune de mes requêtes n'avait été soit éludée, soit déviée sous des prétextes flous, soit tout bonnement ignorée par mes différents interlocuteurs. Un mystère un peu inquiétant enveloppe mon dossier. Et il n'est rien de plus angoissant que de ne pas savoir de quoi il en retourne. L'ignorance appelle l'inquiétude, c'est naturel. Mais c'est très gênant dans les circonstances actuelles. Comment s'investir corps et âme dans un futur projet alors que la possibilité de pouvoir le mener à bien est encore hypothétique ?

9 mars 2008

Première pièce achevée

La première pièce achevée, c'est le triangle. Il est finalement bien spacieux, avec environ 2 mètres au plus long. Un coup de peinture de cale immaculée lui a redonné son lustre d'antan. On prévoit par la suite de fabriquer des équipets pour stocker nos bouquins, et autres.
Nous prenons peu à peu nos marques sur le chantier. Autour de nous, des bateaux de toutes tailles, des catas, des vieux rafiots, des monocoques de 15 mètres, attendent leur heure. Beaucoup portent les signes distinctifs de la grande croisière : radars, panneaux solaires et éoliennes. Tous n'en sont pas au même degré de rénovation, mais tous ont vu ou verront bien des terres lointaines... A l'image de celui de René et Josy. Nous avons fait leur connaissance il y a peu : jeunes retraités, ils ont préparé leur bateau pendant plusieurs mois pour un voyage au long cours autrement plus ambitieux que le notre. Ils prévoient un trajet pendant plusieurs années qui les portera des Antilles au Grand Nord, en passant par le Cap Horn. Le Taravana a pour cela fait l'objet d'une longue liste de travaux, pour un résultat impressionnant d'ingéniosité et de confort. Leur départ est prévu dans quelques semaines, quand les ponts de l'étang de Thau s'ouvriront à nouveau. Nous leur souhaitons d'avance un excellent voyage !